La pauvreté demeure l’une des principales causes de la faim dans le monde.

Rien qu’en Afrique, plus de la moitié de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté (avec moins de 1,50 USD par jour) et habitent majoritairement dans les zones rurales. Paradoxalement, 2/3 des personnes souffrant de la faim sont des paysans, les producteurs de nourriture. Ce constat trouve son origine dans des systèmes agricoles et alimentaires générateurs d’injustices et d’inégalités. Ainsi, l’ouverture des marchés à l’échelle mondiale facilite l’importation en Afrique de nombreux produits agricoles issus de l’agriculture industrielle. Ils sont ensuite vendus à des prix moins élevés que les productions locales. Comme les consommateurs des pays africains n’ont pour la plupart que peu de moyens, ils achètent en priorité les produits les moins chers donc les produits importés.

Un être humain meurt de faim toutes les 4 secondes, soit 9 millions de personnes par an.

La faim touche 828 millions de personnes dans le monde, soit près de 10% de la population mondiale. Paradoxalement, une grande majorité de ces personnes sont des agriculteurs.

L’agriculture industrielle génère d’autres problèmes. Par exemple, l’accaparement des terres : généré par d’importants entrepreneurs locaux ou des entreprises internationales, l’accaparement prive le producteur de son premier outil de travail. Or, un paysan sans terre n’est plus un paysan. Autre exemple, l’accès aux semences. Dominé par de grandes multinationales (Bayer, Syngenta…), le marché des semences industrielles prive le producteur de recourir à ses semences paysannes traditionnelles. Il devient vite dépendant des intrants chimiques qui, en outre, dégradent les sols et la biodiversité. Dernier exemple, la spéculation sur les matières premières agricoles par de puissants investisseurs financiers (banques, fonds de pension,…). Objectif : faire monter les prix… et leurs profits. Conséquence : des millions de personnes supplémentaires qui plongent dans la pauvreté et la faim.

Face à ces constats, il est plus que nécessaire d’œuvrer pour un changement radical du système agricole et alimentaire dominant.

Les conflits, une autre cause de l’insécurité alimentaire

Les conflits sont aussi une cause importante de la faim dans le monde. 70 % des personnes souffrant de la faim vivent dans des régions affectées par la guerre et la violence. Ils entraînent un déplacement des populations, dont les paysan·ne·s. Les cultures sont alors abandonnées et les populations, déplacées ou non, sans ressources.

2 milliards de personnes n’ont pas accès à une alimentation saine et équilibrée, soit 1 personne sur 4.

37% des émissions des gaz à effet de serre sont issus de l’agriculture industrielle.

Le dérèglement climatique, cause majeure de la faim dans le monde

Causé par les activités humaines (par les émissions de gaz à effet de serre liées à la production et à la consommation d’énergies fossiles), il produit une inquiétante augmentation des températures et une multiplication d’événements extrêmes (tempêtes, ouragans, inondations, sécheresses, etc.). Ces gaz à effet de serre sont produits à hauteur de 37% par les systèmes agricole et alimentaire industrialisé dominant.

Ce système a un important impact sur l’érosion des sols, la désertification et la perte de biodiversité animale et végétale. Il ne permet pas aux producteurs de vivre dignement de leur travail. Pire, il viole leurs droits. Il favorise l’accaparement des terres, les organismes génétiquement modifiés ou encore la spéculation financière. Il nuit gravement à la sécurité alimentaire principalement dans les pays du Sud mais également et de plus en plus dans les pays industrialisés.

Les chocs économiques, sanitaires et politiques sont également responsables de la faim dans le monde.